Les Ambassadeurs Zimeray et Rocard en visite à Thulé Air Base (Groenland) [da]
La base américaine de Thulé, située sur la côte Nord-Ouest du Groenland est une implantation stratégique qui relève de l’US Space Command. Son accès est évidemment très contrôlé et les visites n’y sont possibles qu’à l’invitation des autorités américaines.
Des vols commerciaux de la compagnie Air Greenland sont périodiquement affrétés à des fins logistiques par l’US Air Force entre Copenhague et Thulé.
Au fil du temps, une quasi-tradition diplomatico-militaire très attendue s’est instaurée à Copenhague. Elle consiste pour l’Ambassadeur américain à inviter gracieusement quelques-uns de ses homologues des pays de l’OTAN en poste à Copenhague, accompagnés de leurs attachés de défense, à embarquer à bord de l’un de ces vols.
L’Ambassadeur Rufus Gifford ayant bien voulu accepter d’ouvrir exceptionnellement le vol du mercredi 29 janvier 2014 à deux invités Français supplémentaires, c’est donc une délégation composée de :
M. Michel Rocard, ancien Premier ministre et Ambassadeur pour les pôles,
M. François Zimeray, Ambassadeur de France au Danemark
M. Laurent Mayet, conseiller de M. Michel Rocard,
le colonel Charles Orlianges, Attaché de défense du poste,
qui s’est présentée à l’embarquement dès 7h30 ce matin-là, pour un long vol de plus de 5 heures.
Les autres invités non-US étaient les Ambassadeurs et attachés britanniques et allemands, ainsi que l’Ambassadeur danois pour l’Arctique, M. Erik Vilstrup Lorenzen.
A l’arrivée à Thulé, bien qu’en milieu de journée, la base était évidemment plongée dans une nuit hivernale quasi-totale. La première impression en arrivant est celle d’une base étonnamment étendue, hérissée d’innombrables bâtiments de très faible hauteur, sillonnée de vastes routes recouvertes en permanence de neige tassée et surplombée de lignes de crêtes hérissés de radars et antennes dont la fonction précise ne nous sera expliquée que de manière très générique, en réponse aux quelques questions que nous aurons eu le temps de poser au cours de cette visite marathon. En effet, l’aller et le retour s’effectuant dans la même journée, l’embarquement pour le retour s’est effectué après une petite heure de visite de la base en autobus, ponctuée d’une demi-douzaine de visite de divers bâtiments des zones de vie et de loisirs.
Si la délégation américaine a dû avoir accès à des informations plus consistantes, le message essentiel que les invités occasionnels ont pu retirer de ce bref aperçu est certainement celui d’un modernisme extrême des installations et d’une logistique parfaitement organisée.